Édition du jeudi 16 octobre 2014
Le renoncement aux soins s'amplifie, alerte l'UNCCAS
Le baromètre de l'action sociale locale, divulgué chaque année par l'UNCCAS lors de son congrès qui se tient à Nice ces 15 et 16 octobre, n'apporte aucun élément réjouissant : persistance de l'augmentation des demandes d'aides, avec comme premier motif les difficultés à payer loyer et factures d'énergie, progression des phénomènes de renoncement aux soins tandis que le non recours aux droits sociaux s'impose comme « un phénomène massif », selon les CCAS interrogés. Les familles monoparentales sont, elles, toujours « surexposées au risque de précarité ».
Face à cela, les CCAS continuent de « s'adapter ». Ils ont augmenté pour deux tiers d'entre eux leur budget consacré aux aides facultatives au cours de ces trois dernières années. Ils ont du aussi revoir les critères d'attribution de ces aides afin de « répondre à de nouveaux besoins » mais aussi « pallier un désengagement ou une diminution des aides des autres acteurs locaux (conseils généraux, CAF, etc.). Mais l'essouflement et le manque de moyens gagnent : un peu moins d'un CCAS sur deux estime « ne pas pouvoir fournir davantage qu'un accompagnement a minima ».
Au lendemain de la réunion entre les associations et le président de la République sur le suivi du plan de lutte contre la pauvreté, au cours de laquelle les grandes associations caritatives ont vivement interpellé le gouvernement sur le besoin de réponses aux constats posés par les uns et les autres, le président de la FNARS, Louis Gallois, a réitéré leur demande d'avoir des réponses à la hauteur des besoins. « Il y a en Île-de-France des mères seules avec enfants hébergés à l'hôtel avec des problèmes de malnutrition du même niveau que ceux d'un camp de réfugiés en Syrie », a-t-il notamment lancé, face à une salle tétanisée par la comparaison.
Pour ce premier congrès du nouveau mandat municipal, l'UNCCAS a également interrogé les nouveaux élus sur leurs priorités et les a comparé avec ceux que leurs collègues ou eux mêmes avaient pu faire il y a six ans. Le résultat donne une inversion des priorités : l'aide alimentaire, jadis premier enjeu, passe derrière les personnes âgées, qui devient l'enjeu majeur, devant les aides relatives au logement. L'accès aux soins et à la santé « gagne elle clairement du terrain », faisant écho aux phénomènes de renoncement qui touchent un public de plus en plus varié, et notamment des personnes âgées avec de petites retraites.
Dans une moindre mesure, mais néanmoins notable, la progression du thème de la petite enfance figure aussi parmi les priorités de la mandature. Elle pourrait faire écho à un autre constat, inquiétant, celui de la « diminution de la fréquentation des infrastructures périscolaires, cantines, centres de loisirs et la hausse des impayés pour ces mêmes activités ». Nouvelle présidente de l'UNCCAS, succédant à Patrick Kanner, Joelle Martinaux, adjointe au maire de Nice, a elle, voulu mettre l'accent sur ces « M. et Mme Tout le monde » dont les cas se retrouvent de plus en plus souvent dans les commissions d'aides des CCAS.
Télécharger le baromètre de l’action sociale locale.
Face à cela, les CCAS continuent de « s'adapter ». Ils ont augmenté pour deux tiers d'entre eux leur budget consacré aux aides facultatives au cours de ces trois dernières années. Ils ont du aussi revoir les critères d'attribution de ces aides afin de « répondre à de nouveaux besoins » mais aussi « pallier un désengagement ou une diminution des aides des autres acteurs locaux (conseils généraux, CAF, etc.). Mais l'essouflement et le manque de moyens gagnent : un peu moins d'un CCAS sur deux estime « ne pas pouvoir fournir davantage qu'un accompagnement a minima ».
Au lendemain de la réunion entre les associations et le président de la République sur le suivi du plan de lutte contre la pauvreté, au cours de laquelle les grandes associations caritatives ont vivement interpellé le gouvernement sur le besoin de réponses aux constats posés par les uns et les autres, le président de la FNARS, Louis Gallois, a réitéré leur demande d'avoir des réponses à la hauteur des besoins. « Il y a en Île-de-France des mères seules avec enfants hébergés à l'hôtel avec des problèmes de malnutrition du même niveau que ceux d'un camp de réfugiés en Syrie », a-t-il notamment lancé, face à une salle tétanisée par la comparaison.
Pour ce premier congrès du nouveau mandat municipal, l'UNCCAS a également interrogé les nouveaux élus sur leurs priorités et les a comparé avec ceux que leurs collègues ou eux mêmes avaient pu faire il y a six ans. Le résultat donne une inversion des priorités : l'aide alimentaire, jadis premier enjeu, passe derrière les personnes âgées, qui devient l'enjeu majeur, devant les aides relatives au logement. L'accès aux soins et à la santé « gagne elle clairement du terrain », faisant écho aux phénomènes de renoncement qui touchent un public de plus en plus varié, et notamment des personnes âgées avec de petites retraites.
Dans une moindre mesure, mais néanmoins notable, la progression du thème de la petite enfance figure aussi parmi les priorités de la mandature. Elle pourrait faire écho à un autre constat, inquiétant, celui de la « diminution de la fréquentation des infrastructures périscolaires, cantines, centres de loisirs et la hausse des impayés pour ces mêmes activités ». Nouvelle présidente de l'UNCCAS, succédant à Patrick Kanner, Joelle Martinaux, adjointe au maire de Nice, a elle, voulu mettre l'accent sur ces « M. et Mme Tout le monde » dont les cas se retrouvent de plus en plus souvent dans les commissions d'aides des CCAS.
E.S.
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